Fermeture du musée le mercredi 1er mai ; il sera ouvert les 8 et 9 mai 10h-18h

Charles-Joseph NATOIRE (Nîmes 1700 – Castel Gandolfo 1777)

Charles-Joseph Natoire (Nîmes 1700 – Castel Gandolfo 1777), Le Christ bénissant, Pierre noire sur papier vergé filigrané : fleur de lys dans un cercle. 0,351 m x 0,393 m Inv. 007.4.2

Le Christ bénissant

Pierre noire sur papier vergé filigrané : fleur de lys dans un cercle

0,351 m x 0,393 m

Inv. 007.4.2

Fils d’un architecte de Nîmes, Natoire se rend tôt à Paris où il est l’élève de Louis Galloche (Paris 1670 – id. 1761) et de François Lemoyne (Paris 1688 – id. 1737). En 1721, il obtient le premier prix de peinture à l’Académie, qui lui permet de séjourner à Rome de 1724 à 1727. De retour à Paris, il est reçu académicien en 1734 et réalise d’importants décors pour les églises, le château de Versailles (Chambre de la reine) et des particuliers, ainsi que des cartons de tapisseries pour les Gobelins et Beauvais. En 1751, il est nommé directeur de l’Académie de France à Rome. Il se consacre alors à la pédagogie et découvre le paysage. On lui doit aussi le décor de l’Apothéose de saint Louis à Saint-Louis-des-Français. Remplacé en 1775 par Joseph Vien (Montpellier 1716 – Paris 1809), il préfère demeurer à Rome. Egalement membre de l’Académie Royale de Toulouse, il était en relation avec Jean-Baptiste Despax (Toulouse 1710 – id. 1773).

Le Christ est représenté assis, le torse nu, un voile souple passant de la taille jusqu’au bras et les jambes recouvertes d’un drapé. Il tient dans sa main droite la Sainte Croix et lève la main gauche en signe de bénédiction. L’expression du visage et le mouvement du bras gauche sont étudiés avec une précision et une douceur particulière. L’équilibre subtil entre les zones d’ombres et celles laissées en réserve permet une recherche sur la lumière qui démontre la virtuosité de l’artiste.

Il s’agit d’une étude pour la figure du Christ au plafond de l’église Saint-Louis-des-Français, à Rome, sur le thème de « l’Apothéose de saint Louis ». Natoire avait obtenu cette prestigieuse commande en 1754. Dans l’œuvre définitive, le Christ, accueillant saint Louis soutenu par la Religion, est entouré d’angelots.