Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h 

Horlogerie

L’une des plus belles collections de France


La collection d’horlogerie ancienne est le fleuron du musée Paul-Dupuy. Par la rareté de ses pièces, leur nombre et leur état de conservation exceptionnel, cette collection porte haut l’étendard du musée sur la scène internationale !
Horloges et montres de prestige, cadrans solaires et chronomètres racontent l’histoire de la mesure du temps de la Renaissance au XXe siècle, de l’Europe jusqu’au Japon.

Portrait d’Edouard Gélis

Origines de la collection

Quelques éléments d’horlogerie faisaient partie du legs de Paul Dupuy. Outre une sphère armillaire, des boussoles ou encore des sabliers, sa collection comptait au moins deux belles pendules du XIXe siècle : la pendule dite à « l’Amérique » ou encore la pendule de cheminée « Orphée cytharède« . Cependant, c’est la donation d’Edouard Gélis qui constitue le véritable socle de la collection d’horlogerie du musée Paul-Dupuy.

Edouard Gélis, horloger et historien de l’horlogerie, est né à Toulouse en 1876. Adolescent, il fait son apprentissage chez un artisan horloger toulousain. Après sa rencontre avec René Olivier et Paul Garnier, deux grands collectionneurs de montres, il se consacre exclusivement à la recherche autour de l’horlogerie ancienne. Le 23 juin 1921, dans un article du Figaro, il est d’ailleurs surnommé « Le roi des montres ». Edouard Gélis est alors conseiller technique à la section horlogerie au Conservatoire national des Arts et Métiers. En 1926, il s’installe à Portet-sur-Garonne. Il y rédigera l’ouvrage Le monde des automates*. En 1949, il fait don à sa ville natale des 130 plus belles pièces de sa collection dont l’automate de Jean-Eugène Robert-Houdin**.

* Ouvrage consultable à la bibliothèque d’études et du Patrimoine de Toulouse

** Une autre partie de sa collection a été acquise par la ville de Besançon dans les années 1950 pour le musée du Temps.

Pendule dite "A l'Afrique". XIXe siècle
Pendule dite « A l’Afrique ». XIXe siècle cliché F. Pons

Années 2000 : nouvel accroissement de la collection

À partir des années 2010, l’accroissement de la collection d’horlogerie a repris. En effet, plusieurs achats importants ont permis de compléter certaines sections. Notamment pour le XVIe siècle, une charmante horloge gothique a été acquise lors d’une vente aux enchères. Le XIXe siècle a été particulièrement enrichi. Une préemption a permis au musée d’acquérir la très belle et rare pendule en cristal de la veuve Désarnaud. Plus récemment, c’est une pièce unique qui a été acquise. Il s’agit de la pendule en bronze de Paul Landowski (Les différentes acquisitions des années 2000). Puis, deux dons, deux collections très différentes ont permis de compléter l’ensemble du musée Paul-Dupuy. Il s’agit, en 2016, de l’importante donation de l’ancienne collection de Georges Prin. Elle comprend huit horloges et vingt-neuf montres d’une grande rareté. Puis, la donation du fonds Guignan fut l’occasion d’ouvrir une autre salle au public afin de présenter l’horlogerie d’édifice.

Un parcours de visite augmenté

La collection d’horlogerie est exposée au premier étage du musée. Depuis la réouverture en 2022, sa présentation a été complétée. Tout d’abord, à l’entrée, vous pouvez découvrir une reconstitution d’un atelier d’horlogerie du temps de Gélis. L’ensemble de la collection est présentée dans l’ordre chronologique. En fin de parcours, une nouvelle salle est consacrée à l’heure dite publique, c’est-à-dire, les horloges des édifices publics comme les gares. C’est grâce au don de la Maison Guignan, horlogers bordelais depuis 1840, que cette nouvelle salle a pu ouvrir. Vous pouvez découvrir l’histoire de l’horlogerie d’édifice grâce aux archives de la Maison Guignan . Elles sont également présentées dans l’exposition virtuelle : Maison Guignan : dans les archives d’un horloger mécanicien.

Quelques œuvres en détail

Heures du Soleil Levant !

Horloge japonaise à double foliot dite Wadokei, Japon, XVIIIe siècle – 1e moitié du XIXe siècle, Inv. 016.1.2. Don Prin, 2016
Pendulette et son étui dite inro-dokei, Japon, XVIIIe siècle – XIXe siècle, Inv. 016.1.1. Don Prin, 2016 : pendulette destinée à être accrochée à la ceinture du kimono.