Le musée sera ouvert les 8 et 9 mai de 10h à 18h

Atelier « Pause couleurs » // Porte Margalide

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Avec la Ligue contre le cancer 31

« Depuis de nombreuses années nous sommes accueilli-e-s aux musées George-Labit et Paul-Dupuy par Marielle NICEPHOR, avec qui nous élaborons des parcours de médiations culturelles en résonance avec le vécu des participants de notre atelier Pause couleurs : atelier d’écritures et d’expressions artistiques. Ces chemins croisés, les récits de Marielle sont autant d’inspirations, de projections, de temps d’élaborations pour nos participants. Ainsi ces temps donnent lieu à des créations poétiques et plastiques qui permettent aux patients de ne pas s’enferrer dans le statut de patient et tisser un ancrage poétique garant de la subjectivité de chacun-e-s !

Cette année nous avons découvert à l’occasion de la réouverture du musée des Arts précieux Paul-Dupuy la porte Mucha, les coffrets et clés, les accessoires du bal ainsi que l’univers de Maxime Leroy l’artisan plumassier dont les créations font l’objet d’une exposition intitulée « Haute-Voltige » jusqu’au 12 novembre. En ce mois de décembre, nous vous invitons à un temps de lectures et à une présentation de nos créations. »

Céline BENSOUSSAN et Marie VIOLET Animatrices ateliers Pause couleurs (Printemps 2023)

L’Entre-deux

Ouvrir

la dernière

porte…

L’oiseau de nuit m’a guidée

vers la porte,

un univers obscur s’est ouvert

devant moi,

j’avance à tâtons et mon cœur

seul résonne,

en ce lieu silencieux où s’éteint

toute voix

Mes yeux dans la pénombre cherchent

un point de repère,

une fleur suspendue aux poutres

du plafond,

un éclat de couleur, un rayon

de lumière,

une flamme échappée du feu

de la passion.

Mon bel oiseau de nuit seul ton

regard existe

dans cette pièce sombre où s’éteint

l’avenir,

deux agates dorées ou bien deux

améthystes

qui percent la noirceur de cette

étrange nuit.

Dis-moi oiseau furtif toi la

chouette maudite

qu’on clouait autrefois aux portes

des maisons

existe-t-il ce lieu, cet havre,

ce doux gîte,

où l’on s’apaise enfin au bout

de nos saisons ?

Toi qui as tant souffert de

croyances obscures,

toi que l’homme a chassée, blessée,

clouée, trahie,

est-ce en ce morne lieu que l’on

trouve refuge

chapelle de silence, de ténèbres

et d’oubli ?

Où est le beau jardin, où sont

les hirondelles

où est donc l’anémone, étoile

de sous-bois

qu’on accueillait au printemps,

délicate légère,

où est le jardinier et son alliance

au doigt ?

Chouette mon amie, je suis au

crépuscule

comme une enfant rêveuse, je veux croire

à l’Éden,

je devine des mots quand tu chuintes

et hulules,

ce que disent ces mots je ne le

comprends points

De ton chant si plaintif j’attends

un témoignage,

toi qui accompagnas en ce lieu

tant d’amis,

dis-moi que trouve-t-on au bout de ce voyage

et quelle vérité que tu n’oses

me dire ?

Je ne possède en rien un art

divinatoire,

mes yeux ne percent point les

secrets de la Vie,

je ne suis qu’une chouette glissant

au vent du soir,

mon chant n’est que désir crié

vers l’Infini.

Mais je connais la nuit et ses

recoins austères,

une autre porte est là cachée

dans l’Entre-deux,

il te faut la pousser, doucement

et peut-être

des larmes de tendresse monteront

à tes yeux.

Françoise

26 Février 2023

21 Mai 2023