Pour les fêtes, les mardis 24 et 31 décembre le musée fermera exceptionnellement ses portes à 16H. Le musée sera fermé le 25 décembre et le 1er Janvier.

Le sourire de la crémière

« Vous voulez savoir pourquoi je fais la cuisine ? Parce que j’aime beaucoup ça… C’est l’endroit le plus antinomique de celui de l’écrit et pourtant on est dans la même solitude, quand on fait la cuisine, la même inventivité… On est auteur… » (La cuisine de Marguerite, p. 16)

Le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière !

Expression déjà utilisée au XIXe siècle qui signifie que l’on veut tout… et en plus, on voudrait que les personnes « roulées dans la farine » gardent le le sourire.

Cette expression fait également référence aux achats des ingrédients indispensables à la réalisation des bons petits plats. Marguerite Duras explique dans La vie matérielle qu’à Neauphle-le-Château (Ile-de-France), dans sa maison de campagne, elle avait « fait une liste des produits qu’il fallait toujours avoir à la maison. Il y en avait à peu près vingt-cinq. »  Cette liste réunit en effet des ingrédients et des produits de première nécessité qui le sont encore aujourd’hui : farine, pommes de terre, pâtes, riz, beurre, sel, poivre, café, thé, oignons, ail…. et le papier hygiénique.

Liste de courses de Marguerite Duras

Avant toute chose…faire le marché

À Toulouse, plusieurs espaces publics étaient dédiés aux marchés et ont évolué au cours des siècles : Esquirol, le Pont-Neuf, la place Olivier, plus récemment, la place des Carmes, le marché Victor Hugo, , la place du Capitole et d’autres lieux encore. (Pour en savoir voir : https://www.archives.toulouse.fr/histoire-de-toulouse/lieux/les-marches-toulousains)

Georges Ancely a immortalisé en 1889 le marché place du Capitole et celui du Pont-Neuf. La série de cartes postales des « Types toulousains » des frères Labouche a fixé dans le temps des visages, des métiers et des marchands toulousains du début du XXe siècle.

Carte postale. Phototypie Labouche Frères, Toulouse, MPD inv. D 55.4.540
Georges Ancely, "Toulouse : Place Du Capitole", 1889
Georges Ancely, « Toulouse : Place Du Capitole », 1889
Georges Ancely, « Toulouse : Sur Le Pont Neuf », 1889
Labouche Frères, Toulouse, "Types toulousains, une laitière", carte postale, Phototypie
Labouche Frères, Toulouse, « Types toulousains, une laitière », carte postale, Phototypie

Ensuite, conserver les aliments

Dans les réserves du musée, quelques objets font directement référence à la conservation des aliments. Pour protéger les aliments des rongeurs, la nourriture était le plus souvent suspendue : la viande et les charcuteries grâce à la couronne de service ou le porte-viandes, le pain dans la panetière, sorte de cage en bois. Il existait aussi le porte-fromage, le porte-ingrédients (pot à beurre, épices etc.), le porte-pain, porte-graisse…

Avant la popularisation du réfrigérateur en France à partir de 1935, d’anciennes méthodes permettaient la conservation durant plusieurs mois de la viande et du poisson dans le sel ou dans la graisse. L’usage des pots en terre cuite se retrouvent dans les deux cas. Les pots à graisse sont cependant plus petits. La salaison consistent à placer les aliments dans des pots de terre cuite ou en bois remplis de sel (saloir à saler, charnier). Le salage permet de supprimer l’eau contenue dans ses aliments et de limiter la croissance des bactéries nuisibles. Ensuite, la viande ou le poisson étaient suspendus afin d’en poursuivre leur asséchement. Le sel qui servait aux salaisons était conservé dans des saloirs à sel, petit meuble en bois qui servait aussi de banc.